Le B.A.-BA de l’éducation du chiot : la propreté

14 Jan

Lupin, mon éternel chien d’amour, j’avais oublié à quel point l’apprentissage de la propreté était chi***!! 

Lola nous en fait bien voir, tu sais! 

Enfin, elle est arrivée chez nous dimanche dernier et elle a déjà assimilé la laisse et compris que les pipis, c’était dehors. Mais bon, les cacas, c’est généralement sur le circuit de voiture de notre grand garçon, dans le salon, qu’elle les pose…

Je pense que je manque juste de patience parce qu’on est sur la bonne voie à à peine 9 semaines … Surtout que Lola vient d’un élevage familial où les chiots faisaient leurs besoins à l’intérieur, dans de la litière, et que nous devons donc tout reprendre à zéro!
 

3615 code tête d’innocente , bonjouuuur

 

Combien de mes clients me disent (sans oser trop l’avouer) que leur chien est malpropre, même à l’âge adulte? Pipis, cacas, … l’un ou l’autre, voire l’un ET l’autre, … encore et toujours à l’intérieur! Que ce soit sur une alèse dans un coin de la cuisine ou un peu partout dans l’appartement, c’est un réel problème au quotidien.

Voici une méthode infaillible pour parvenir à ses fins! Testée et approuvée depuis 4 jours avec Miss Tête de Mule!

Une des principales causes de malpropreté du chiot (et du chien adulte par la suite!) est que cet apprentissage est régulièrement commencé trop tard : les maîtres refusent de sortir leur chiot avant la fin des vaccinations, sous prétexte du risque de transmissions de maladie. GRAVE ERREUR! C’est une idée non fondée. Et la majeure partie des vétérinaires ne la prônent plus du tout de nos jours. En effet, les maîtres du chiot sortent, eux, et peuvent tout aussi bien être porteurs de virus et les ramener à la maison. Ce n’est donc pas en gardant votre chiot à l’intérieur jusqu’à la fin de ses vaccins qu’il sera protégé ! Bien évidemment, essayez de l’emmener faire ses besoins dans des endroits le plus propre possible et non là où des centaines de chiens au mètre carré font quotidiennement leurs besoins.

A partir de quand?

Commencez l’apprentissage de la propreté dès l’âge de 7-8 semaines quand le chiot arrive chez vous (au moment de sa primo-vaccination). Il est certain qu’à cet âge là, sa continence sera limitée. Il y aura régulièrement des accidents. Mais à l’âge de 4 mois, ses sphincters seront suffisamment compétents pour qu’il vous demande de sortir. Et lorsqu’il demandera, cela signifiera que la propreté est acquise !
 

Comment procéder ?

Sortez votre chiot le plus souvent possible, en laisse. Évidemment, au départ, les sortie seront plus basées sur l’apprentissage de l’extérieur et du collier et de la laisse qu’autre chose… Le chiot se pose, assis, et n’ose pas avancer. Accroupissez vous devant lui, à environ 1 mètre de distance et appelez le de votre voix la plus gnagnan possible, et dans les tonalités aiguës (« ouiiiiiii viennnnns Lolaaa! C’est bieeeennnnnn!! ») : le but étant de mettre le chiot en confiance (et de passer pour une débile profonde aux yeux de vos voisins).

N’imaginez pas apprendre la propreté à votre chiot en le laissant se soulager à sa guise dans votre jardin car le réel apprentissage nécessite une participation active de votre part, et vous allez rapidement comprendre pourquoi.

Il est tout à fait illusoire de demander à un chiot de moins de 4 mois de se contenir plus de 6 heures d’affilée. Sortez le donc au minimum 4-5 fois par jour avant cet âge. Plus, c’est encore mieux !

Après chaque émission d’urines ou de matières fécales, félicitez-le systématiquement et immédiatement (caresses, friandise, ton de la voix, les aigus, le gnagnan, toussa, cfr ci-dessus, …).

Si un accident survient et que le chiot fait ses besoins à l’intérieur, vous ne pouvez le gronder que si vous le prenez sur le fait. Si c’est le cas, verbalisez un « Non ! » (ton plutôt sec et dans les graves, tel un aboiement) afin d’interrompre l’émission en cours et sortez le immédiatement pour ensuite le féliciter lorsqu’il aura fait dehors.

Si vous ne le surprenez pas « entrain de faire » … c’est trop tard ! Cela ne sert plus à rien de le gronder, ni de lui « mettre le nez dedans ».
Si vous rentrez chez vous et que le chien s’est soulagé en votre absence, la seule chose à faire est de l’isoler dans une autre pièce et de nettoyer … sans le gronder.
Car si vous le grondez sans l’avoir pris sur le fait, il comprendra que vous le grondez d’avoir fait ses besoins, certes, mais n’associera pas cela avec le fait de les avoir faits à l’intérieur. Il n’osera donc plus faire ses besoins en votre présence de peur de vous déplaire (et donc, ne fera plus rien à vos côtés lorsque vous le sortez). Il ira donc se cacher (derrière le canapé, sous une commode, derrière les rideaux, …) pour se soulager, voire se mettra à devenir coprophage (manger ses selles) afin de faire disparaître « l’objet du délit ».
 

Et si je lui apprends à faire sur un journal?

La méthode dite « du journal » peut encore être décrite car elle va dans le même sens que celle précédemment expliquée, tout en rajoutant une étape.
A savoir que l’on récompense le chiot qui fait ses besoins sur un journal (ou une alèse), de manière immédiate et systématique.
Le journal sera petit à petit ramené vers la porte d’entrée de l’appartement, pour ensuite être supprimé. Le chiot pleurera donc à la porte pour exprimer son envie de sortir. Une fois que ce comportement est acquis, on apprend au chiot à faire dehors sur le journal pour petit à petit lui apprendre à faire dehors tout court, sans journal.
Le « risque » de cette méthode est que le chien soit définitivement conditionné au journal, ou à faire ses besoins à l’intérieur à l’endroit où était placé le journal.

Pour Lola, par exemple, nous utilisons la méthode du « dehors uniquement autorisé » parce que selon moi, l’autoriser à faire sur un journal dedans, c’est l’autoriser à faire quand même dedans!
Voilà! La suite de nos aventures au prochain article! :)
 

7 Réponses to “Le B.A.-BA de l’éducation du chiot : la propreté”

  1. Canima 14 janvier 2016 à 16:07 #

    Bon article dans l’ensemble sauf sur certains points où je ne vous rejoins pas.
    « Si un accident survient et que le chiot fait ses besoins à l’intérieur, vous ne pouvez le gronder que si vous le prenez sur le fait. » > pourquoi gronder un choit qui est en phase d’apprentissage ? Il ne fait pas « exprès » d’avoir un accident urinaire. De plus le « non » n’est pas constructif (voir article de mon blog à ce sujet : https://stealthily.wordpress.com/2013/09/18/non-non-non/ )

    « Car si vous le grondez sans l’avoir pris sur le fait, il comprendra que vous le grondez d’avoir fait ses besoins, certes, mais n’associera pas cela avec le fait de les avoir faits à l’intérieur. » > non, il ne comprendra pas qu’on le gronde d’avoir fait ses besoins (puisque pas prit sur le fait). Il comprendra juste que vous êtes en colère, que cette colère est dirigé vers lui. Cela lui créera donc un stress inutile et non constructif.

    • Vet and the City 14 janvier 2016 à 16:34 #

      C’est votre point de vue :)
      Le chiot apprend nettement mieux, plus vite et sans crainte par renforcement positif, on est bien d’accord.
      Mais le « non! » est efficace et naturel en ce sens qu’on adopte un comportement « répressif » semblable à celui de cette espèce. Observez une mère chien grogner et choper son chiot lorsqu’il n’inhibe pas sa morsure, par exemple…
      Je bannis par contre toute « tape », « coup de journal » ou autres « colliers éducatifs » qui, eux, mettent très certainement l’état émotionnel de votre chiot en danger!

      • Tatjana Cerabona 14 janvier 2016 à 18:02 #

        J’adore votre humour et vous suis depuis quelque temps déjà, mais là je suis d’accord avec Canima : je ne punirais pas un chiot qui fait ses besoins à l’intérieur, mais l’encouragerait à faire à l’extérieur si je le prends sur le fait. L’apprentissage de la propreté est un apprentissage comme un autre, à la différence que faire ses petites commissions est un besoin NATUREL (pas une bêtise) et que le chiot ne peut se retenir longtemps (comme vous l’avez mentionné). Ce serait un peu comme sanctionner un jeune enfant qui passe des couches au pot et qui se loupe sur le popot ….
        Le « non » est efficace sur un comportement inapproprié, dès le moment où il y a désobéissance. Cela entend que le chien à appris ce que l’on attend de lui, mais nous propose un « what the f… » !
        Voilà ………. au plaisir de vous lire.
        Make your DOG happy and enjoy the SPIRIT !

      • Vet and the City 14 janvier 2016 à 22:21 #

        Je ne parle pas de punition, je parle de vocaliser un « NON! » …
        Dans le cadre d’un apprentissage, la punition ne sert effectivement à rien!
        Et SURTOUT : je sors ma chienne 10x/jour et mets un réveil à 3h du mat’ pour la sortir depuis dimanche dernier … Elle a donc pleinement l’occasion de faire dehors à sa guise et selon ses besoins.
        Il faut « juste » la déshabituer à faire à l’intérieur comme elle l’a fait depuis sa naissance. Et je le répète : il n’y a QUE le renforcement positif qui marche!

  2. Canima 18 janvier 2016 à 09:42 #

    « un comportement « répressif » semblable à celui de cette espèce. », avez-vous déjà vu une mère chien avoir un comportement répressif pour la propreté ?

  3. elevage chihuahua Des Petits Aztèques 25 août 2016 à 22:25 #

    Superbe article, vous êtes au top. En plus, je le repete, moi qui suit mauvaise lectrice car je n’aime pas cela je me fais un terrible plaisir à le faire sur votre site.
    Merci, votre humour est au poil en plus
    http://www.petitsazteques.com

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