Les plus fidèles d’entre vous l’auront compris : la vie continue dans la famille Vet and the City! Et c’est tant mieux! :)
La mort de Lulu, le 15 septembre dernier, a été très dure à donner, à accepter et à (sur)vivre. Lupin était mon premier chien, que j’ai sorti de la SPA alors que j’étais étudiante. Il a tout connu de ma vie de jeune adulte : les sessions d’examens, mon grand chagrin d’amour, mes déménagements de Liège à Lille, de Lille à Paris, de Paris à Neuilly Sur Seine, et de Neuilly Sur Seine à Bruxelles… Il a été le confident, le compagnon, il a connu mes premiers rencards avec celui qui deviendrait des années plus tard mon mari, il a porté un noeud pap’ beige à notre mariage, il a diagnostiqué mes deux grossesses, a dormi sur mes gros ventres quand j’étais alitée devant les Feux de l’Amour pour cause de menace d’accouchement prématuré, il a accueilli la naissance de mes deux garçons, a accompagné leurs premiers pas, … Puis nous a quitté douloureusement. Voilà le résumé de la vie d’un chien aimé et aimant.
J’ai toujours su qu’on aurait un autre animal, que je n’imaginais pas l’enfance de mes garçons sans un chien à la maison… Et c’est chose faite, 4 mois après le décès de Lupin, nous venons d’adopter la petite Lola, Border Terrier de 9 semaines…
Lola vient d’un « élevage » familial, et non pas de la SPA. C’est un choix, que j’assume, un peu à contrecœur, je l’avoue…
Il y a tellement de chiens abandonnés, malheureux qui n’attendent qu’à être adoptés en refuges. Mais voilà : on a flashé sur une race, on s’est dits, mon mari et moi, qu’on ne pouvait pas se permettre que cela se passe mal avec nos deux jeunes enfants de 2 et 5 ans, …
Même si Lupin était mon chien parfait, le démarrage a vraiment été rude : à 7 mois, il avait peur des enfants, des vélos, il fuguait, n’avait aucun rappel, se battait avec les autres mâles, était malpropre, … Mais j’avais 21 ans, j’avais l’énergie, la patience, le temps et l’envie de bien faire. Jusqu’il y a peu, je voulais, vraiment, sortir un autre toutou d’une cage en fer, … Je sais que je donne l’impression de me justifier, et je pense que je n’ai pas à le faire. Mais j’ai dû justifier ce choix vis à vis de ma petite voix intérieure, alors le fait de retranscrire ma démarche permet de graver ce que j’avais peur de me reprocher moi même.
Lola n’est pas sortie d’un refuge parce que je pense que je n’ai plus le temps, ni l’énergie, ni la patience de refaire tout ce que j’ai pu et dû faire avec Lupin. Et que vis à vis de mes enfants, je ne pouvais pas prendre le risque de mal faire.
Alors voilà. Voilà LA Lola. Celle qui aura la dure tâche de succéder à mon amour de Lulu, celle à laquelle j’ai tellement peur de ne pas m’attacher, celle que mon fils aîné a choisi de L … à A (« C’est celle là, ma chienne, maman, elle est plus petite et plus jolie! Regarde comme elle est mignonne! », et « Non, maman, on ne peut pas l’appeler Bowie! Bowie c’est pour un garçon! On va l’appeler Lola! » … Whoooookayyyy!).
Voilà celle qui écrit son histoire avec nous, depuis ce 10 janvier 2016. Et je sais que Lupin est heureux, d’où il est, de nous voir à nouveau lancer des baballes … et qu’il jubile de nous voir encore sortir le soir en râlant sous la pluie! ;)